Jean de La Fontaine

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Jean de La Fontaine naît le 8 juillet 1621 à Château-Thierry. C'est là qu'il passe les premières années de son enfance, dans l'hôtel particulier de ses parents.

Par la suite, peu d'informations nous sont parvenues sur l'instruction du jeune homme. Il aurait étudié au collège de Château-Thierry, puis entré à l'Oratoire en 1641. En revanche, dès 1642, La Fontaine abandonne cette perspective de carrière religieuse et lit des auteurs plus profanes.
Ensuite, il étudie le droit et fréquente un cercle de poètes. Il est diplômé avocat au parlement de Paris en 1649.

La Fontaine épouse Marie Héricart en novembre 1647. C'est un mariage arrangé et sa femme a 14 ans ; malgré leur fils, il se lasse vite de cette union et se consacre à sa vie sociale et parisienne de l'époque (auprès des précieuses notamment).

En 1652, La Fontaine acquiert une charge de maître particulier des eaux et des forêts, puis celle de son père. Mais il n'est pas très intéressé par ces activités. Dès 1672, il revend ses charges et se lance comme poète.

En 1658, l'écrivain entre au service de Fouquet. Il prendra plus tard sa défense lorsque ce dernier est arrêté. En tout cas, l'administration de Louis XIV le surveille désormais de près.

En 1664, il travaille pour la duchesse d'Orléans et celle de Bouillon. La Fontaine voit son anoblissement assuré. Il parvient, de plus, à enfin se faire connaître dans le monde littéraire avec un premier conte, Joconde. Il s'agit d'une réécriture d'Aristote qui déclenche un débat.

En 1665 et 1666 paraissent d'autres recueils de contes et nouvelles, puis en 1668 avec les Fables choisies et mises en vers.

En 1669, La Fontaine publie Les amours de Psyché et de Cupidon, un roman à la forme inédite, car il mêle prose, vers, récit mythologique et conversations littéraires.

En 1672, La Fontaine est confronté à quelques soucis financiers, car la Duchesse d'Orléans décède. Marguerite de la Sablière le prend sous sa protection.

En 1674, l'écrivain s'essaie à l'opéra, mais la collaboration avec Lully échoue. De plus, l'un de ses recueils de Contes et interdit, mais on ne sait pas exactement pourquoi.

En 1678 et 1679 paraissent des Fables qui correspondent à nos livres actuels VII à XI.

En 1684, La Fontaine est élu à l'Académie Française, mais son élection est très agitée. L'année suivante, Antoine Furetière est exclu et s'attaque à La Fontaine. Un autre scandale va marquer son passage : sa prise de position ambiguë du côté des Anciens dans la querelle des Anciens et des Modernes.

En 1689 et 1692 parait une série de Fables, rassemblées en 1693.

Jean de La Fontaine tombe très malade à cette époque. Un récit de 1718, écrit par le Père Pouget, nous assure qu'en tant que confesseur de l'écrivain, il aurait mené la conversion de ce dernier lors de sa maladie.

Mais le confesseur va plus loin, affirmant que La Fontaine aurait renié publiquement ses contes devant une délégation de l'Académie française, un évènement dont les registres de l'institution ne portent pas trace.

Il meurt le 13 avril 1695 à Paris. Pendant la toilette mortuaire, on trouve sur lui un cilice.

Apport de l'œuvre

L'œuvre de Jean de La Fontaine ne consiste pas qu'en des fables : l'écrivain était aussi poète, moraliste, dramaturge, librettiste et romancier. Parmi sa bibliographie, on peut notamment citer :

  • Ode au roi (1663)
  • Contes (1665, 1666, 1671, 1674)
  • Fables (1668, 1678, 1693)
  • Les Amours de Psyché et de Cupidon (1669)
  • Recueil de poésies chrétiennes et diverses (1671)
  • Poème de la captivité de saint Malc (1673)

Quant à ses fables, on ne présente plus les plus renommées, qui ont laissé des adages tels que :

  • « La raison du plus fort est toujours la meilleure »
  • « Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. »
  • « On a souvent besoin d'un plus petit que soi »
  • « Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l'auras. »

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