Ecrivain américain, Paul Auster est né le 3 février 1947 à Newark, aux Etats-Unis. S'il est connu pour être un auteur inconditionnel de la ville de New-York, le romancier ne s'est pas immédiatement tourné vers ce genre, puisqu'il a d'abord été poète et traducteur de poésie française, avant de travailler ponctuellement pour des projets cinématographiques.

A l'heure actuelle, Paul Auster réside à New-York, dans le quartier de Brooklyn. Ses racines familiales sont européennes, dans la mesure où ses parents sont originaires d'Europe centrale, et de confession juive.

Du point de vue familial, Paul Auster a d'abord épousé Lydia Davis, avant de se remarier avec une autre romancière, Siri Hustvedt en 1981. Il a deux enfants : Sophie Auster est chanteuse, et Daniel Auster photographe.

Jeunesse et itinéraire artistique

Auster a toujours baigné dans le monde littéraire. Très jeune déjà, l'un de ses oncles, qui est traducteur de métier, lui donne accès à toute sa bibliothèque.
La passion de l'écriture et de la lecture touche tellement le jeune Paul qu'il compose ses premiers écrits à 12 ans. Son adolescence le pousse vers d'autres centres d'intérêt, comme le base-ball, un univers qui imprègne également bon nombre de ses ouvrages.

De 1965 à 1967, Paul Auster suit des études de littérature à l'université de Columbia, où il étudie les auteurs italiens, anglais et français. A cette époque, il est d'ailleurs amené à traduire de nombreux ouvrages français, avant de s'intéresser à Paris, qu'il découvre une première fois, avant d'y retourner en 1967 après avoir échappé de peu à la guerre du Vietnam.

Paul Auster, dans ces années-là, s'intéresse énormément au cinéma et souhaite y travailler. Après un échec qui l'empêche d'intégrer l'IDHEC, il se met à écrire des scénarios. Ceux-ci, principalement destinés à des films muets qui ne seront jamais réalisés, seront repris par leur auteur dans le Livre des illusions, donc beaucoup plus récemment.

La décennie qui suit est très difficile pour Paul Auster ; il va de travail en travail, parfois comme pigistes pour des revues, parfois comme travailleur sur un pétrolier ; à d'autres moments, il travaille sur ses propres œuvres (Moon Palace, Voyage d'Anna Blume). Ses traductions du français lui permettent de vivre (il travaille alors sur Sartre, ou encore Mallarmé), et de trouver assez de temps pour écrire des poèmes et des pièces de théâtre.

En 1979, son père décède. A cette époque, Auster essaie tant bien que mal de faire publier un roman policier du nom de Fausse balle, qu'il a signé « Paul Benjamin ». L'héritage modeste qu'il hérite alors lui permet de continuer à écrire et, de nouveau inspiré, il se lance dans la composition de L'invention de la solitude.

Les années 80 sont particulièrement productives, puisque sont publiés L'Art de la faim (1982), Espaces blancs (1985), Effigies et Murales (1987), Fragments du froid, Dans la tourmente, puis Disparitions, en 1993 cette fois.

Cette période marque pour Auster le début de la reconnaissance littéraire. Cité de verre (1986), Vertigo (1994), Moon Palace et Léviathan le font connaître au public.
L'écrivain en profite pour travailler un temps dans le cinéma, en collaborant avec Wayne Wang sur les projets adaptés de sa propre nouvelle, Le Noël d'Auggi Wren. En 1995, Smoke et Brooklyn Boogie sortent dans les salles. Paul Auster tentera ensuite de réaliser de lui-même, mais la critique est dure avec son Lulu on the Bridge (1997). L'écrivain revient donc à l'écriture avec des succès majeurs : Tombouctou (1999), Le Livre des illusions(2002), La Nuit de l'oracle(2004) et Brooklyn Follies (2005).

Apport de son œuvre

Paul Auster s'inscrit dans le mouvement postmoderne. Ses œuvres reflètent particulièrement les problématiques de la contingence et du hasard. L'écrivain s'attache en effet à la part d'imprévu et aux coïncidences apparemment anodines entre les éléments de l'existence humaine.

Du point de vue de l'écriture en elle-même, le style d'Auster est très épuré, poétique, et donne une impression de simplicité à un schéma narratif toujours extrêmement pensé et structuré. Cette opposition apparente entre complexité et dépouillement se joue au niveau des digressions, de la poésie, des illusions qui courent le long de ses pages. Les thématiques qui viennent s'y greffer sont celles de l'identité (la Trilogie New-Yorkaise), de l'errance (Moon Palace), de l'argent... On y retrouve par exemple souvent des noms détournés, des anagrammes, des hommages à peine voilés, ou bien encore des personnages désignés par de simples lettres.

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