Athalie

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« Athalie » est une tragédie en cinq actes et en alexandrins de Jean Racine (1639-1699) datant de 1691. Elle est centrée sur la figure d’Athalie, veuve du roi de Juda.

L’action se déroule dans le temple de Jérusalem. Athalie, adoratrice de Baal, a fait massacrer tous ses petits-enfants afin de mieux assurer son pouvoir. La lignée de David semble donc éteinte. Cependant, l’un de ses petits-fils, Joas, a été sauvé par la femme du grand-prêtre Joad, Josabet ; Joad et Josabet l’élèvent ensemble. La tragédie a lieu le jour où Joad a décidé de révéler l’existence de Joas afin de détrôner Athalie et de ramener le pays à la religion juive. Mais Athalie, qui a fait un rêve prédisant sa perte, vient au temple, et apprend ainsi que Joas, qu’elle a vu dans son rêve, a survécu…

Dans « Athalie », Racine atteint fréquemment la grandeur des tragédies grecques, à laquelle il joint dans certains discours de Joas le souffle des prophètes bibliques. Par ailleurs, les chœurs, présents à la fin de chaque acte, donnent une dimension poétique et spirituelle à l’action, sans jamais l’affaiblir.

« Athalie » fut victime de l’opposition des moralistes. Racine avait prévu que la pièce soit jouée par les pensionnaires de Saint-Cyr, institution dirigée par Madame de Maintenon. Les moralistes, opposés au théâtre, ne supportaient pas qu’une institution pieuse joue une pièce, même à sujet biblique. « Athalie » ne put être représentée sur les scènes publiques qu’après la mort de Madame de Maintenon en 1719.

« Athalie », ultime tragédie de Racine, ne compta jamais parmi ses pièces les plus populaires. Néanmoins, certains auteurs et critiques postérieurs l’apprécient tout particulièrement ; ainsi, Voltaire y voyait « peut-être le chef-d'œuvre de l'esprit humain ».