Antimémoires

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Les « Antimémoires » sont une œuvre autobiographique d’André Malraux (1901-1976) publiée pour la première fois en 1967. C’est la première partie du « Miroir des Limbes » (la seconde étant constituée de l’ouvrage « La Corde et les souris »).

Dans l’introduction des « Antimémoires », André Malraux se demande si des mémoires sont bien le récit de souvenirs, ou s’il ne s’agit pas plutôt d’une reconstruction de ces souvenirs destinée à dresser le portrait de leur narrateur. Malraux introduit ainsi sa réflexion générale sur la vie. Le fil rouge des « Antimémoires » est un voyage effectué par Malraux en 1965, qui le mène de l’Égypte à la Chine en passant par la péninsule arabique et l’Inde. Chaque escale évoque des voyages passés. Chaque souvenir en rappelle un autre, qui en rappelle un autre à son tour.

Le titre « Antimémoires » a pour but de ne pas assimiler l’ouvrage de Malraux aux mémoires que peut écrire n’importe quelle personnalité publique. Le livre s’interroge avant tout sur la nécessité du travail de mémoire. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une autobiographie de l’auteur ; « Antimémoires » est plutôt une revue de son existence liée aux grands événements politiques et géopolitiques de son époque, où il évoque par ailleurs de nombreux auteurs qui ont marqué la vie sociale de leur empreinte.

Outre les réflexions profondes sur le sens de la vie et la nécessité de la mémoire, « Antimémoires » constitue aussi le témoignage précieux d’un homme qui a combattu lors de la guerre d’Espagne, a compté dans les rangs de la Résistance et était, pendant la rédaction des « Antimémoires », ministre de la culture du général de Gaulle. André Malraux, gratifié de nombreuses décorations en France comme à l’étranger, vit ses cendres transférées au Panthéon quelques années après sa mort. Les « Antimémoires » sont les mémoires hors du commun d’un homme hors du commun.