Commentaire composé Incipit de “L'Ecume Des Jours”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur l'incipit de L'écume des jours de Boris Vian. Cette analyse sur l'incipit de L'écume des jours de Boris Vian a été rédigée par un professeur de français.
- 6 pages de commentaire composé
- rédigé par Vanessa Grosjean
- format .doc (Word)
- style abordable & grand public
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“L'Ecume Des Jours”L'Ecume des jours est un roman de Boris Vian (1920-1959) publié en 1947, soit dans les années de l'immédiat après-guerre. Ecrivain français aux multiples talents (musique, écriture, scénarios, traductions...), Boris Vian est aussi rentré dans la postérité pour son œuvre engagée. Il rédige son roman sur le dos d'imprimés AFNOR (l'Association Française de Normalisation) ; les premiers extraits seront publiés dans les Temps Modernes, grâce à l'appui de ses amis Queneau et Sartre. Toutefois, l'Ecume des jours ne connaît pas le succès à ce moment. La postérité lui rendra hommage, puisqu'aujourd'hui encore, le roman occupe la 10e place du classement des 100 meilleurs livres du XXe siècle.
Texte étudié : Boris Vian, L'écume des jours, Incipit
Colin terminait sa toilette. Il s'était enveloppé, au sortir du bain,
d'une ample serviette de tissu bouclé dont seuls ses jambes et
son torse dépassaient. Il prit à l'étagère de verre, le
vaporisateur et pulvérisa l'huile fluide et odorante sur ses
cheveux clairs. Son peigne d'ambre divisa la masse soyeuse en
longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace
à l'aide d'une fourchette dans de la confiture d'abricots. Colin
reposa le peigne et, s'armant du coupe-ongles, tailla en biseau
les coins de ses paupières mates, pour donner du mystère à son
regard. Il devait recommencer souvent, car elles repoussaient
vite. Il alluma la petite lampe du miroir grossissant et s'en
rapprocha pour vérifier l'état de son épiderme. Quelques
comédons saillaient aux alentours des ailes du nez. En se
voyant si laids dans le miroir grossissant, ils rentrèrent
prestement sous la peau et, satisfait, Colin éteignit la lampe. Il
détacha la serviette qui lui ceignait les reins et passa l'un des
coins entre ses doigts de pied pour absorber les dernières
traces d'humidité. Dans la glace, on pouvait voir à qui il
ressemblait, le blond qui joue le rôle de Slim dans Hollywood
Canteen (1). Sa tête était ronde, ses oreilles petites, son nez
droit, son teint doré. Il souriait souvent d'un sourire de bébé,
et, à force, cela lui avait fait venir une fossette au menton. Il
était assez grand, mince avec de longues jambes, et très gentil.
Le nom de Colin lui convenait à peu près. Il parlait doucement
aux filles et joyeusement aux garçons. Il était presque toujours
de bonne humeur, le reste du temps il dormait.
(Boris Vian, L'écume des jours, Incipit)