Commentaire composé Perte d'Auréole (poème XLVI) de “Petits poèmes en prose”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur Perte d'Auréole de Baudelaire (recueil \"Petits poèmes en prose\"). Cette analyse sur Perte d'Auréole de Baudelaire a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Petits poèmes en prose”Ce poème en prose appartient à une veine symbolique et fantastique bien représentée dans le recueil. Il reprend des éléments de Fusées, écrits intimes dans lesquels Baudelaire évoque dans des termes très proches la chute de son auréole, tombée dans la boue de la rue. Hallucination, intuition mystique ? Dans ce poème, Baudelaire donne à l'idée un développement plus large et surtout plus ironique. Le poème est présenté sous une forme dialoguée ; on étudiera dans un premier temps l'intérêt et la signification de ce choix stylistique. L'analyse des tons formera le second axe.
Poème étudié : \"Perte d'auréole\" de Baudelaire :
\"Eh ! Quoi! Vous ici, mon cher ? Vous, dans un mauvais lieu ! Vous, le
buveur de quintessences ! Vous, le mangeur d'ambrosie ! En vérité, il y a
là de quoi me surprendre.
- Mon cher, vous connaissez ma terreur des chevaux et des voitures. Tout
à l'heure, comme je traversais le boulevard, en grande hâte, et que je
sautillais dans la boue, à travers ce chaos mouvant où la mort arrive au
galop de tous les côtés à la fois, mon auréole, dans un mouvement
brusque, a glissé de ma tête dans la fange du macadam. Je n'ai pas eu le
courage de la ramasser. J'ai jugé moins désagréable de perdre mes
insignes que de me faire rompre les os. Et puis, me suis-je dit, à quelque
chose malheur est bon. Je puis maintenant me promener incognito, faire
des actions basses, et me livrer à la crapule, comme les simples mortels.
Et me voici, tout semblable à vous, comme vous voyez !
- Vous devriez au moins faire afficher cette auréole, ou la faire réclamer
par le commissaire.
- Ma foi ! Non. Je me trouve bien ici. Vous seul, vous m'avez reconnu.
D'ailleurs la dignité m'ennuie. Ensuite je pense avec joie que quelque
mauvais poète la ramassera et s'en coiffera impudemment. Faire un
heureux, quelle jouissance ! Et surtout un heureux qui me fera rire !
Pensez à X, ou à Z ! Hein ! Comme ce sera drôle !\"