Commentaire composé Berceuse de “Le Coffret de Santal - Le Collier de griffes”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur \"Berceuse\" de Charles Cros. Notre analyse sur Berceuse de Charles Cros a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du résumé
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“Le Coffret de Santal - Le Collier de griffes”Commentaire composé et analyse de \"Berceuse\", un poème de Charles Cros. Notre commentaire de texte a été rédigé par un professeur de français.
Inventeur ingénieux (le phonographe, le télégraphe automatique, la photographie en couleurs) et poète délicieux, Charles Cros fréquenta Verlaine et Rimbaud et participa aux cercles symbolistes. La beauté mystérieuse du chat fascine les artistes depuis l'Antiquité égyptienne. Charles Cros, contemporain de Baudelaire, mari déçu par sa femme et scientifique méconnu, aimait lui aussi les chats.
Dans son recueil Le Coffret de santal un poème, « Berceuse », peint son amitié pour l'un d'entre eux. L'originalité réside ici dans l'identité parfaite entre l'homme et l'animal, soumis également à la cruauté de la femme.
Lecture : Berceuse de Charles Cros
Endormons-nous, petit chat noir.
Voici que j'ai mis l'éteignoir
Sur la chandelle.
Tu vas penser à des oiseaux
Sous bois, à de félins museaux...
Moi rêver d'elle.
Nous n'avons pas pris de café,
Et dans mon lit bien chauffé
(Qui veille pleure.)
Nous dormirons, pattes dans bras.
Pendant que tu ronronneras,
J'oublierai l'heure.
Sous tes yeux fins, appesantis,
Reluiront les oaristys (1)
De la gouttière.
Comme chaque nuit, je croirai
La voir, qui froide a déchiré
Ma vie entière.
Et ton cauchemar sur les toits
Te diras l'horreur d'être trois
Dans une idylle.
Je subirais les yeux railleurs
De son faux cousin, et ses pleurs
De crocodile.
Si tu t'éveilles en sursaut
Griffé, mordu, tombant du haut
Du toit, moi-même
Je mourrai sous le coup félon
D'une épée au bout du bras long
Du fat qu'elle aime.
Puis hors du lit, au matin gris,
Nous chercherons, toi, des souris,
Moi, des liquides
Qui nous fassent oublier tout,
Car au fond, l'homme et le matou
Sont bien stupides.
Charles Cros, Le Coffret de Santal (1879)