Commentaire composé L'esclavage des nègres de “De l'esprit des lois”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur \"L'esclavage des nègres\" de Montesquieu : \"Si j'avais à soutenir...\"(L'esprit des lois). Cette analyse sur L'esclavage des nègres de Montesquieu a été rédigée par un professeur de français.
- 3 pages de commentaire composé
- rédigé par Sophie Lecomte
- format .doc (Word)
- style abordable & grand public
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“De l'esprit des lois”De l'Esprit des lois est un traité de sociologie politique écrit par Montesquieu en 1748, et qui constitue son œuvre majeure.
L'extrait étudié est une critique vivace de l'esclavagisme. Dès le début du chapitre concerné, d'ailleurs, il précise que « l'esclavage n'est pas bon par sa nature ». Nous allons voir de quelle manière il construit sa dénonciation, afin de mieux miner de l'intérieur les thèses adverses des partisans de l'esclavage.
Texte étudié : Montesquieux, L'esprit des Lois, \"Si j'avais à soutenir...\"
Si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres
esclaves, voici ce que je dirais :
Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû
mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de
terres.
Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit
par des esclaves.
Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le
nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre.
On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait
mis une âme, surtout bonne, dans un corps tout noir.
Il est si naturel de penser que c'est la couleur qui constitue l'essence de
l'humanité, que les peuples d'Asie, qui font les eunuques, privent toujours
les noirs du rapport qu'ils ont avec nous d'une façon plus marquée.
On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les
Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande
conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur
tombaient entre les mains.
Une preuve que les nègres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus
de cas d'un collier de verre que de l'or, qui, chez les nations policées, est
d'une si grande conséquence.
Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes
; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à
croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.
De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains. Car,
si elle était telle, qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des
princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions, d'en faire une
générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?
(Montesquieux, L'esprit des Lois, L'esclavage des nègres, \"Si j'avais à soutenir...\")