Commentaire composé L'agonie du Père Goriot de “Le père Goriot”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur L'agonie du Père Goriot de Balzac (extrait du Père Goriot). Cette analyse sur L'agonie du Père Goriot a été rédigée par un professeur de français.
- 3 pages de commentaire composé
- rédigé par Sophie Lecomte
- format .doc (Word)
- style abordable & grand public
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Le père Goriot”Balzac (1799-1850) est l'un des plus grands écrivains français de la première moitié du XIXe siècle. A travers La Comédie Humaine, Balzac vise à décrire la société de son époque, les classes et individus qui la composent et les mentalités qui s'y développent. C'est dans cette perspective qu'il nous faut aborder Le Père Goriot, qui paraît en 1835
L'extrait étudié est l'agonie du Père Goriot qui, veillé par Rastignac, apprend que ses filles ne viendront pas à son chevet. Le monologue qui découle de cette situation en fait un passage passionné, où se mêlent pathos et tragédie, amour et vengeance, douleur et amertume.
Texte étudié: L'agonie du Père Goriot : Balzac, Le Père Goriot :
Si elles ne viennent pas ? répéta le vieillard en sanglotant. Mais je serai
mort, mort dans un accès de rage, de rage ! La rage me gagne ! En ce
moment, je vois ma vie entière. Je suis dupe ! Elles ne m'aiment pas, elles
ne m'ont jamais aimé ! Cela est clair.
Si elles ne sont pas venues, elles ne viendront pas. Plus elles auront
tardé, moins elles se décideront à me faire cette joie. Je les connais.
Elles n'ont jamais su rien deviner de mes chagrins, de mes douleurs, de
mes besoins, elles ne devineront pas plus ma mort ; elles ne sont
seulement pas dans le secret de ma tendresse. Oui, je le vois, pour elles,
l'habitude de m'ouvrir les entrailles a ôté du prix à tout ce que je faisais.
Elles auraient demandé à me crever les yeux, je leur aurais dit : \" Crevezles
! \" Je suis trop bête. Elles croient que tous les pères sont comme le
leur.
Il faut toujours se faire valoir. Leurs enfants me vengeront. Mais c'est
dans leur intérêt de venir ici. Prévenez- les donc qu'elles compromettent
leur agonie.
Elles commettent tous les crimes en un seul. Mais allez donc, dites- leur
donc que, ne pas venir, c'est un parricide ! Elles en ont assez commis sans
ajouter celui - là. Criez donc comme moi : \" Hé, Nasie ! Hé, Delphine !
Venez à votre père qui a été si bon pour vous et qui souffre ! \" Rien,
personne.
Mourrai- je donc comme un chien ? Voilà ma récompense, l'abandon. Ce
sont des infâmes, des scélérates ; je les abomine, je les maudis ; je me
relèverai, la nuit, de mon cercueil pour les remaudire , car , enfin , mes
amis , ai - je tort ? Elles se conduisent bien mal ! Hein ? Qu'est- ce que je
dis ? Ne m'avez- vous pas averti que Delphine est là ? C'est la meilleure
des deux.
Vous êtes mon fils, Eugène, vous ! Aimez- la, soyez un père pour elle.
L'autre est bien malheureuse. Et leurs fortunes ! Ah, mon Dieu ! J'expire,
je souffre un peu trop ! Coupez- moi la tête, laissez- moi seulement le
coeur.
(Balzac, Le Père Goriot, « L'agonie du Père Goriot »)