Commentaire composé Chapitre 9, Livre III (La vanité : Laisse lecteur courir encore ce coup d'essai) de “Les Essais”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur \"Laisse lecteur courir encore ce coup d'essai\" extrait de De la vanité de Montaigne (Essais, Livre III, chapitre 9). Cette analyse sur \"Laisse lecteur courir encore ce coup d'essai\" de Montaigne a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du commentaire composé du livre
“Les Essais”Nous allons étudier un extrait des \"Essais\" de Montaigne. L'auteur se fait de nombreuses réflexions dans ce texte, et plus particulièrement sur la façon d'écrire une oeuvre autobiographique.
Texte étudié: Essais de Montaigne: De la vanité : III, 9 : Laisse lecteur courir encore ce coup d'essai
Laisse Lecteur courir encore ce coup d'essay, et ce troisiesme alongeail,
du reste des pieces de ma peinture. J'adjouste, mais je ne corrige pas :
Premierement, par ce que celuy qui a hypothequé au monde son ouvrage,
je trouve apparence, qu'il n'y ayt plus de droict : Qu'il die, s'il peut, mieux
ailleurs, et ne corrompe la besongne qu'il a venduë : De telles gens, il ne
faudroit rien acheter qu'apres leur mort : Qu'ils y pensent bien, avant que
de se produire. Qui les haste ?
Mon livre est tousjours un : sauf qu'à mesure, qu'on se met à le
renouveller, afin que l'achetteur ne s'en aille les mains du tout vuides, je
me donne loy d'y attacher (comme ce n'estqu'une marqueterie mal jointe)
quelque embleme supernumeraire. Ce ne sont que surpoids, qui ne
condamnent point la premiere forme, mais donnent quelque prix
particulier à chacune des suivantes, par une petite subtilité ambitieuse. De
là toutesfois il adviendra facilement, qu'il s'y mesle quelque transposition
de chronologie : mes contes prenants place selon leur opportunité, non
tousjours selon leur aage.
Secondement, à cause que pour mon regard, je crains de perdre au
change : Mon entendement ne va pas tousjours avant, il va à reculons
aussi : Je ne me deffie gueres moins de mes fantasies, pour estre
secondes ou tierces, que premieres : ou presentes, que passees. Nous
nous corrigeons aussi sottement souvent, comme nous corrigeons les
autres. Je suis euvieilly de nombre d'ans, depuis mes premiers
publications, qui furent l'an mille cinq cens quatre vingts. Mais je fais
doute que je sois assagi d'un pouce. Moy à cette heure, et moy tantost,
sommes bien deux. Quand meilleur, je n'en puis rien dire. Il feroit bel
estre vieil, si nous ne marchions, que vers l'amendement. C'est un
mouvement d'yvroigne, titubant, vertigineux, informe : ou des jonchez,
que l'air manie casuellement selon soy.