Commentaire composé La scène de la première rencontre de “L'Ecume Des Jours”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur « la scène de la première rencontre » extrait de L'Ecume des Jours de Boris Vian. Cette analyse sur La scène de la première rencontre de L'écume des Jours de Boris Vian a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“L'Ecume Des Jours”Ce texte de L'écume des jours relate la scène de la première entre Colin et Chloé qui a lieu au chapitre 11. Isis reçoit ses amis lors d'une soirée. Colin, qui éprouve le désir de devenir amoureux, rencontre pour la première fois Chloé.
Cette rencontre est préparée thématiquement par une maxime de l'avant-propos: « Il y a seulement deux choses : c'est l'amour, de toutes les façons, avec les jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington ».
Texte étudié : « La scène de la première rencontre » extraite de L'Ecume des jours (chapitre 11) de Boris Vian :
- Oui, dit Isis. Venez, je vous présente...
La moyenne des filles était présentable. L'une d'elles portait une robe en lainage
vert amande, avec de gros boutons en céramique dorée, et, dans le dos, un
empiècement de forme particulière.
- Présentez-moi surtout à celle-là, dit Colin.
Isis le secoua pour le faire tenir tranquille.
- Voulez-vous être sage, à la fin ?
Il en guettait déjà une autre et tirait sur la main de sa conductrice.
- C'est Colin, dit Isis. Colin je vous présente Chloé.
Colin avala sa salive. Sa bouche lui faisait comme du gratouillis de beignets
brûlés.
- Bonjour ! dit Chloé...
- Bonj... êtes-vous arrangée par Duke Ellington ? demanda Colin... Et puis il
s'enfuit, parce qu'il avait la conviction d'avoir dit une stupidité.
Chick le rattrapa par un pan de sa veste.
- Où vas-tu comme ça ? Tu ne vas pas t'en aller déjà ? Regarde !...
Il tira de sa poche un petit livre relié en maroquin rouge.
- C'est l'original du Paradoxe sur le Dégueulis, de Partre...
- Tu l'as trouvé quand même ? dit Colin.
Puis il se rappela qu'il s'enfuyait et s'enfuit.
Alise lui barrait la route.
- Alors, vous vous en allez sans avoir dansé une seule petite fois avec moi ? ditelle.
- Excusez-moi, dit Colin, amis je viens d'être idiot et ça me gêne de
rester.
- Pourtant, quand on vous regarde comme ça, on est forcé d'accepter...
- Alise... geignit Colin, en l'enlaçant et en frottant sa joue contre les cheveux
d'Alise.
- Quoi, mon vieux Colin ?
- Zut... Zut... et Bran !... Peste diable bouffre. Vous voyez cette fille là ?...
- Chloé ?...
- Vous la connaissez ?... dit Colin. Je lui ai dit une stupidité, et c'est pour ça que
je m'en allais.
Il n'ajouta pas qu'à l'intérieur du thorax, ça lui faisait comme une musique
militaire allemande, où l'on n'entend que la grosse caisse.
- ‘est-ce pas qu'elle est jolie ? demanda Alise.
Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était
pour rien.
- Je n'oserai pas, dit Colin.
Et puis, il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main
droite sur son épaule. Il sentait ses doigts frais sur son cou. Il réduisit
l'écartement de leurs deux corps par le moyen d'un raccourcissement du biceps
droit, transmis du cerveau, le long d'une paire de nerfs crâniens choisis
judicieusement.
Chloé le regarda encore. Elle avait les yeux bleus. Elle agita la tête pour
repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants, et appliqua, d'un geste ferme
et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.
Il se fit un abondant silence à l'entour, et la majeure partie du reste du monde se
mit à compter pour du beurre.
(BORIS VIAN, L'Ecume des jours, La scène de la première rencontre)