Commentaire composé A tous les enfants de “Romans, chansons, poèmes divers”

-
Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur « A tous les enfants » de Boris Vian. Cette analyse sur « A tous les enfants » de Boris Vian a été rédigée par un professeur de français.
- 7 pages de commentaire composé
- rédigé par BacFrancais
- format .pdf
- style abordable & grand public
-
Télécharger le commentaire maintenant!
-
Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Romans, chansons, poèmes divers”« A tous les enfants » est l'une des chansons de cet artiste polyvalent et engagé, en marge du surréalisme. Ce texte poétique pacifiste, majoritairement composé d'octosyllabes, se scinde en deux parties antithétiques. La première, pathétique, est dédiée aux victimes de la guerre, tandis que la seconde, violemment polémique, s'en prend aux puissants à qui la guerre a profité. A l'hommage émouvant succède la satire agressive. Nous pourrons nous demander en quoi l'opposition de ces deux registres contribue à la musicalité de l'ensemble. C'est pourquoi nous étudierons d'abord l'expression des sentiments de l'auteur avant d'envisager la progression musicale du texte. Enfin, nous pourrons nous interroger sur les fonctions de cette « chansonmonument».
Texte étudié : Boris Vian : « A tous les enfants »
A tous les enfants qui sont partis le sac à dos
Par un brumeux matin d'avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument
Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert
Sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé,
Plein de rires, plein d'oiseaux bleus
Soudain griffé d'un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
qui va tomber
Grandit une tache de sang
Mais à tous ceux qui sont restés
Les pieds au chaud, sous leur bureau
En calculant le rendement
De la guerre qu'ils ont voulue
A tous les gras tous les cocus
Qui ventripotent (1) dans la vie
Et comptent et comptent leurs écus
A tous ceux-là je dresserai
Le monument qui leur convient
Avec la schlague (2), avec le fouet
Avec mes pieds avec mes poings
Avec des mots qui colleront
Sur leurs faux-plis (3) sur leurs bajoues
Des larmes de honte et de boue.
Boris Vian, « A tous les enfants »