Commentaire composé Argumentation et valeur de l'analyse de Kant de “Qu'est-ce que Les Lumières ?”

-
Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur \"Qu'est-ce que les lumières ?\" de Kant. Cette analyse sur le texte \"Qu'est-ce que les lumières ?\" a été rédigée par un professeur de français.
- 3 pages de commentaire composé
- rédigé par BacFrancais
- format .pdf
- style abordable & grand public
-
Télécharger le commentaire maintenant!
-
Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Qu'est-ce que Les Lumières ?”En 1784, l'auteur a alors 60 ans. Grand philosophe allemand favorable à la Révolution. La Révolution se fera dans cinq ans. En 1784, tous les philosophes sont morts : Kant peut alors prendre du recul pour dégager leur génie commun.
Texte étudié: Kant : \"Qu'est-ce que les lumières ?\"
Qu'est-ce que les Lumières ? La sortie de l'homme de sa minorité dont il
est lui-même responsable. Minorité, c'est-à-dire incapacité de se servir de
son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d'autrui, minorité
dont il est lui-même responsable (faute) puisque la cause en réside non
dans un défaut de l'entendement mais dans un manque de décision et de
courage de s'en servir sans la direction d'autrui. Sapere aude ! (Ose
penser) Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la
devise des Lumières.
La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu'un si grand
nombre d'hommes, après que la nature les a affranchi depuis longtemps
d'une (de toute) direction étrangère, reste cependant volontiers, leur vie
durant, mineurs, et qu'il soit facile à d'autres de se poser en tuteur des
premiers. Il est si aisé d'être mineur ! Si j'ai un livre qui me tient lieu
d'entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin
qui décide pour moi de mon régime, etc., je n'ai vraiment pas besoin de
me donner de peine moi-même. Je n'ai pas besoin de penser pourvu que
je puisse payer ; d'autres se chargeront bien de ce travail ennuyeux. Que
la grande majorité des hommes (y compris le sexe faible tout entier)
tienne aussi pour très dangereux ce pas en avant vers leur majorité, outre
que c'est une chose pénible, c'est ce à quoi s'emploient fort bien les
tuteurs qui très aimablement (par bonté) ont pris sur eux d'exercer une
haute direction sur l'humanité. Après avoir rendu bien sot leur bétail
(domestique) et avoir soigneusement pris garde que ces paisibles
créatures n'aient pas la permission d'oser faire le moindre pas, hors du
parc ou ils les ont enfermé. Ils leur montrent les dangers qui les menace,
si elles essayent de s'aventurer seules au dehors. Or, ce danger n'est
vraiment pas si grand, car elles apprendraient bien enfin, après quelques
chutes, à marcher ; mais un accident de cette sorte rend néanmoins
timide, et la frayeur qui en résulte, détourne ordinairement d'en refaire
l'essai.
Il est donc difficile pour chaque individu séparément de sortir de la
minorité qui est presque devenue pour lui, nature. Il s'y est si bien
En partenariat avec www.bacfrancais.com
complu, et il est pour le moment réellement incapable de se servir de son
propre entendement, parce qu'on ne l'a jamais laissé en faire l'essai.
Institutions (préceptes) et formules, ces instruments mécaniques de
l'usage de la parole ou plutôt d'un mauvais usage des dons naturels, (d'un
mauvais usage raisonnable) voilà les grelots que l'on a attachés au pied
d'une minorité qui persiste. Quiconque même les rejetterait, ne pourrait
faire qu'un saut mal assuré par-dessus les fossés les plus étroits, parce
qu'il n'est pas habitué à remuer ses jambes en liberté. Aussi sont-ils peu
nombreux, ceux qui sont arrivés par leur propre travail de leur esprit à
s'arracher à la minorité et à pouvoir marcher d'un pas assuré. (Kant : Qu'est-ce que les lumières ?)