Commentaire composé La mort d'Emma de “Madame Bovary”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur Madame Bovary de Flaubert : La mort d'Emma. Ce commentaire de texte sur La mort d'Emma dans Madame Bovary de Gustave Flaubert a été rédigé par un professeur de français.
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Madame Bovary”Ce passage sur la Mort d'Emma se situe à la fin du roman \"Madame Bovary\" de Gustave Flaubert. \"Madame Bovary\" parle d'une héroïne et non d'un héros, d'un roman d'échec et non de réussite.
Ce passage est un moment clef de l'histoire car l'héroïne va mourir. Mais son acte de suicide s'explique : Emma a accumulé un grand nombre de dettes et personne ne veut l'aider. D'échec en échec, elle avale finalement de l'arsenic. Elle attend de la mort la délivrance de ses souffrances. Mais celle-ci est longue et elle souffre. Flaubert lui imposera une mort affreuse qui durera environ dix pages. Il refuse ainsi de lui donner une mort romantique : elle s'enlaidit. Il y a chez Flaubert un souci de réalisme. Dans ce passage, on assiste à une focalisation interne des personnages et Flaubert est absent.Extrait étudié : Madame Bovary : La mort d'Emma
Une saveur âcre qu'elle sentait dans sa bouche la réveilla.
Elle entrevit Charles et referma les yeux.
Elle s'épiait curieusement, pour discerner si elle ne soufrait pas. Mais
non rien encore. Elle entendait le battement de la pendule, le bruit du
feu, et Charles, debout pis de sa couche, qui respirait.
- Ah ! c'est bien peu de chose, la mort! pensait-elle ; je vais m'endormir,
et tout sera fini?
Elle but une gorgée d'eau et se tourna vers la muraille.
Cet affreux goût d'encre continuait.
- J'ai soif... oh ! j'ai bien soif soupira-t-elle.
- Qu'as-tu donc? dit Charles, qui lui tendit un verre.
- Ce n'est rien!... Ouvre la fenêtre..., j'étouffe! Et elle fut prise d'une
nausée si soudaine, qu'elle eut à peine le temps de saisir son mouchoir
sous l'oreiller.
- Enlève-le! dit-elle vivement; jette-le! Il la questionna ; elle ne
répondit pas. Elle se tenait immobile, de peur que la moindre émotion ne
la fit vomir. Cependant, elle sentait un froid de glace qui lui montait des
pieds jusqu'au coeur.
- Ah! voilà que ça commence ! murmura-t-elle.
- Que dis-tu ?
Elle roulait sa tête avec un geste doux pleine d'angoisse, et tout en
ouvrait continuellement les mâchoires, comme si elle eût porté sur sa
langue quelque chose de très lourd. A huit heures, les vomissements
reparurent.
Charles observa qu'il y avait au fond de la cuvette une sorte de gravier
blanc, attaché aux parois de la porcelaine.
- C'est extraordinaire! c'est singulier! répéta-t-il.
Mais elle dit d'une voix forte :
- Non, tu te trompes ! Alors, délicatement et presque en la caressant, il
lui passa la main sur l'estomac. Elle jeta un cri aigu. Il se recula tout
effrayé.