Commentaire composé Les lectures d'Emma et La naissance du bovarisme de “Madame Bovary”

-
Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur La naissance du Bovarisme (Les lectures d'Emma) . Cette analyse sur la naissance du Bovarisme dans Madame Bovary de Flaubert a été rédigée par un professeur de français.
- 4 pages de commentaire composé
- rédigé par BacFrancais
- format .pdf
- style abordable & grand public
-
Télécharger le commentaire maintenant!
-
Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Madame Bovary”Le passage étudié traite des lectures d'Emma, il se situe dans la première partie du roman. Charles a déjà été introduit et a épousé Emma. Flaubert fait un retour en arrière sur l'éducation d'Emma au couvent. Il s'agit donc de ses lectures.
Extrait étudié : Madame Bovary de Flaubert : Les lectures d'Emma ou la naissance du bovarisme
Il y avait au couvent une vieille fille qui venait tous les mois, pendant
huit jours, travailler à la lingerie. Protégée par l'archevêché comme
appartenant à une ancienne famille de gentilshommes ruinés sous la
Révolution, elle mangeait au réfectoire à la table des bonnes soeurs, et
faisait avec elles, après le repas, un petit bout de causette avant de
remonter à son ouvrage. Souvent les pensionnaires s'échappaient de
l'étude pour l'aller voir. Elle savait par coeur des chansons galantes du
siècle passé, qu'elle chantait à demi voix, tout en poussant son aiguille.
Elle contait des histoires, vous apprenait des nouvelles, faisait en ville
vos commissions, et prêtait aux grandes, en cachette, quelque roman
qu'elle avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne
demoiselle elle-même avalait de longs chapitres, dans les intervalles de
sa besogne. Ce n'étaient qu'amours, amants, amantes, dames persécutées
s'évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu'on tue à tous
les relais, chevaux qu'on crève à toutes les pages, forêts sombres,
troubles du coeur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au
clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs bravres comme
des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l'est pas,
toujours bien mis, et qui pleurent comme des urnes. Pendant six mois, à
quinze ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux
cabinets de lecture. Avec Walter Scott, plus tard, elle s'éprit de choses
historiques, rêva bahuts, salle des gardes et ménestrels. Elle aurait
voulu vivre dans quelque vieux manoir, connue ces châtelaines au long
corsage, qui, sous le trèfle des ogives, passaient leurs jours, le coude
sur la pierre et le menton dans la main, à regarder venir du fond de la
campagne un cavalier à plume blanche qui galope sur un cheval noir.