Commentaire composé La déchéance du père Goriot de “Le père Goriot”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur \"La déchéance physique du Père Goriot\" de Balzac. Cette analyse sur la déchéance physique du père Goriot de Balzac a été rédigée par un professeur de français.
- 3 pages de commentaire composé
- rédigé par Sophie Lecomte
- format .doc (Word)
- style abordable & grand public
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Le père Goriot”L'extrait étudié porte sur la déchéance physique du Père Goriot. Le passage sert aussi bien la dynamique d'ensemble du récit que le déclenchement d'émotions chez le lecteur.
Texte étudié: La déchéance du Père Goriot (Le Père Goriot, Balzac) :
Il devint progressivement maigre ; ses mollets tombèrent ; sa figure,
bouffie par le contentement d'un bonheur bourgeois, se rida
démesurément ; son front se plissa, sa mâchoire se dessina. Durant la
quatrième année de son établissement rue Neuve Sainte-Geneviève, il ne
se ressemblait plus. Le bon vermicellier de soixante-deux ans qui ne
paraissait pas en avoir quarante, le bourgeois gros et gras, frais de bêtise,
dont la tenue égrillarde réjouissait les passants, qui avait quelque chose
de jeune dans le sourire, semblait être un septuagénaire hébété, vacillant,
blafard. Ses yeux bleus si vivaces prirent des teintes ternes et gris-de-fer,
ils avaient pâli, ne larmoyaient plus, et leur bordure rouge semblait
pleurer du sang. Aux uns, il faisait horreur ; aux autres, il faisait pitié. De
jeunes étudiants en médecine, ayant remarqué l'abaissement de sa lèvre
inférieure et mesuré le sommet de son angle facial, le déclarèrent atteint
de crétinisme, après l'avoir longtemps houspillé sans en rien en tirer. Un
soir, après le dîner, madame Vauquer lui ayant dit en manière de raillerie
\"Eh bien ! Elles ne viennent donc plus vous voir, vos filles ?\" en mettant
en doute sa paternité, le père Goriot tressaillit comme si son hôtesse l'eût
piqué avec un fer.
\"Elles viennent quelquefois\", répondit-il d'une voix émue.
\"Ah ! Ah ! Vous les voyez encore quelquefois ! s'écrièrent les étudiants.
Bravo, père Goriot !\"
Mais le vieillard n'entendit pas les plaisanteries que sa réponse lui attirait, il était retombé dans un état méditatif que ceux qui l'observaient superficiellement prenaient pour un engourdissement sénile dû à son défaut d'intelligence.
(Balzac, Le Père Goriot, La déchéance du Père Goriot)