Commentaire composé Arts et métiers de “L'Utopie”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur \"Des Arts et métiers\" extrait du Second livre de \"L'Utopie\" de Thomas More. Notre analyse sur Des arts et métiers de Thomas More a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“L'Utopie”Ce texte est un extrait de la deuxième partie d'Utopie, oeuvre de l'humaniste anglais Thomas More, qui propose d'abord une critique de la société de son époque puis un modèle idéal. Cet extrait présente un aperçu assez précis de ce qu'est l'oeuvre de Thomas More. En effet, on se rend compte que l'utopie a une visée argumentative. Elle contient également les thèmes de la pensée humaine. Enfin nous observerons le ton du dernier paragraphe.
Texte étudié : Livre second : \"Des arts et metiers\" (L'Utopie, Thomas More)
Chacun est libre d'occuper à sa guise les heures comprises entre le travail,
le sommeil et le repas - non pour les gâcher dans les excès de la paresse,
mais afin que tous, libérés de leur métier, puissent s'adonner à quelque
bonne occupation de leur choix. la plupart consacrent les heures de loisirs
à l'étude. Chaque jour en effet des leçons accessibles à tous ont lieu avant
le début du jour... Hommes et femmes y affluent librement, chacun
choisissant la branche d'enseignement qui convient le mieux à sa forme
d'esprit. Si quelqu'un préfère consacrer ces heures de surcroît à son
métier, ... on ne l'en détourne pas. Bien au contraire, on le félicite de son
zèle à servir l'État.
Après le repas du soir, on passe une heure à jouer, l'été dans les jardins,
l'hiver dans les salles communes... ; on y fait de la musique, on se distrait
en causant. Les Utopiens ignorent complètement les dés et tous les jeux
de ce genre, absurdes et dangereux.
Arrivés à ce point il nous faut, pour nous épargner une erreur, considérer
attentivement une objection. si chacun ne travaille que six heures par
jour, penserez-vous, ne risque-t-on pas inévitablement de voir une
pénurie d'objets de première nécessité ?
Bien loin de là : il arrive que cette courte journée de travail produise, non
seulement en abondance, mais même en excès, tout ce qui est
indispensable à l'entretien et au confort de la vie. Vous me comprendrez
aisément si vous voulez bien penser à l'importante fraction de la
population qui reste inactive chez les autres peuples, la presque totalité
des femmes d'abord, la moitié de l'humanité ; ou bien, là où les femmes
travaillent, ce sont les hommes qui ronflent à leur place. Ajoutez à cela la
troupe des prêtres et de ceux qu'on appelle les religieux, combien
nombreuse et oisive ! A joutez-y tous les riches et surtout les propriétaires
terriens, ceux qu'on appelle les nobles. Ajoutez-y leur valetaille, cette lie
de faquins en armes; et les mendiants robustes et bien portants qui
inventent une infirmité pour couvrir leur paresse. Et vous trouverez, bien
moins nombreux que vous ne l'aviez cru, ceux dont le travail procure ce
dont les hommes ont besoin.
(Thomas More, L'Utopie, Livre second, \"Des arts et metiers\")