Écrivain français, Lev Tarassov est né le 1er novembre 1911 à Moscou et prendra le nom d'Henri Troyat en se consacrant à l'écriture. Lors de la Révolution russe, il fuit avec sa famille et arrive en 1920 ( il a alors 9 ans) à Paris. Élevé par une gouvernante suisse, Henri Troyat, dès son plus jeune âge, parlait indifféremment le français ou le russe. Il fait toutes ses études en France, au Lycée Pasteur, à Neuilly. Après des études de droit, il signe son premier roman en 1935, « Faux jour », qui obtient le Prix du Roman populiste.



Il publie ensuite : « Le Vivier », « Grandeur nature », « La clef de voûte ». En 1938, le Prix Max Barthou, décerné par l'Académie française, couronna l'ensemble de son oeuvre. Cette même année, son nouveau roman : « L’Araignée », reçut le Prix Goncourt.



Mais déjà, Henri Troyat songeait à une oeuvre plus importante. A peine démobilisé, après la guerre, en 1940, il se mit à écrire une vaste épopée, inspirée par les souvenirs de ses parents et de ses proches, sur la Russie: « Tant que la terre durera », « Le Sac et la Cendre », « Étrangers sur la Terre ». Ces trois gros volumes, auxquels l'auteur travaille pendant près de dix ans, racontent l'histoire d'une famille russe, prise au début du siècle et suivie pas à pas, dans ses espoirs et dans ses déceptions, à travers la guerre de 1914, la Révolution et l'exil.



Très rapidement, il alterne biographies et fictions.



Pour faire pendant à « Tant que la terre durera » , une suite romanesque russe, Henri Troyat publie, de 1953 à 1958, une suite romanesque française, en cinq volumes, intitulée: « Les Semailles et les Moissons », « Amélie », « La Grive », « Tendre et violente Élisabeth », « La Rencontre ». Dans ce cycle, c'est le destin d'une modeste famille française qu'il évoque, d'une génération à l'autre depuis la guerre de 1914 jusqu'à l'Occupation de 1944.



En 1960, Henri Troyat entreprend à nouveau une grandes entreprise romanesque inspirée par son pays d'origine : « La Lumière des Justes », en cinq volumes (Les Compagnons du Coquelicot, La Barynia, La Gloire des Vaincus, Les Dames de Sibérie et Sophie ou la fin des combats) .



A partir de 1965, il analyse dans une autre suite romanesque française en trois volumes (Les Eygletière, La faim des Lionceaux, la Malandre) la saga d'une famille bourgeoise .


Il a également publié des romans tels que : « Le mort saisit le Vif », « La tête sur les épaules », « La Neige en deuil », « Une extrême amitié »; des récits de voyage (La case de l'Oncle Sam, De gratte-ciel en Cocotier) ; des pièces de théâtre ( Les Vivants, Le Vivier, Sébastien); et aussi des études biographiques sur les grandes figures de la littérature russe (Pouchkine, Dostoïevsky, Lermontov, Tolstoï).


Il a été élu à l'Académie française en 1959.