Commentaire composé Le ciel de New-York de “Carnets”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur « Le ciel de New York » (extrait de « Carnets ») de Camus. Cette analyse sur Le ciel de New York (Camus) a été rédigée par un professeur de français.
- 6 pages de commentaire composé
- rédigé par BacFrancais
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- style abordable & grand public
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Carnets”Dans Carnets, Camus note ses impressions de voyage dans ses Carnets, d'où est tirée cette page. Camus révèle que la métropole américaine révèle certes son intérêt et que ses habitants suscitent une curiosité teintée tantôt de sympathie, tantôt d'antipathie. Mais ce qui le touche le plus, c'est son ciel, embrasé par les feux du soleil couchant.
Texte étudié dans le commentaire de texte : « Le ciel de New York » (Carnets, Camus)
Peut-être que New York n'est plus rien sans son ciel. Tendu aux quatre
coins de l'horizon, nu et démesuré, il donne à la ville sa gloire matinale et
la grandeur de ses soirs, à l'heure où un couchant enflammé s'abat sur la
VIII° Avenue et sur le peuple immense qui roule entre ses devantures,
illuminées bien avant la nuit. Il y a aussi certains crépuscules sur le
Riverside(1), quand on regarde l'autostrade(2) qui remonte la ville, en
contrebas, le long du Hudson(3), devant les eaux rougies par le couchant;
et la file ininterrompue des autos au roulement doux et bien huilé laisse
soudain monter un chant alterné qui rappelle le bruit des vagues. Je pense
à d'autres soirs enfin, doux et rapides à vous serrer le coeur, qui
empourprent les vastes pelouses de Central Park, à hauteur de Harlem(1).
Des nuées de négrillons s'y renvoient une balle avec une batte de bois, au
milieu de cris joyeux, pendant que de vieux Américains, en chemise à
carreaux, affalés sur des bancs, sucent avec un reste d'énergie des glaces
moulées dans du carton pasteurisé, des écureuils à leurs pieds fouissant la
terre à la recherche de friandises inconnues. Dans les arbres du parc, un
jazz d'oiseaux salue l'apparition de la première étoile au-dessus de
l'Imperial State(4) et des créatures aux longues jambes arpentant les
chemins d'herbe dans l'encadrement des grands buildings, offrant au ciel
un moment détendu leur visage splendide et leur regard sans amour.
(Albert CAMUS, Carnets, 1962, « Le ciel de New York »)