Commentaire composé Le conditionnement des individus de “Le meilleur des mondes”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur Le conditionnement des individus, extrait du roman Le meilleur des mondes, d'Aldous Huxley. Notre analyse sur Le conditionnement des individus dans Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“Le meilleur des mondes”Le meilleur des mondes est un récit prémonitoire qui anticipe sur le développement de la science et l'évolution des sociétés contemporaines.
Huxley décrit une société entièrement soumise au pouvoir de la
science, plus particulièrement la biologie, qui a pour but d'éliminer
le hasard (les incertitudes et les caprices de la nature) et de mettre
en place une organisation rationnelle et efficace d'un point de vue
économique. Les individus sont sélectionnés et conditionnés dès
avant leur naissance.Ici le directeur expose à un groupe d'étudiants les diverses
manipulations génétiques auxquelles il se livre au nom de l'ordre
social. Les embryons sont sélectionnés et répartis en cinq groupes
hiérarchisés depuis les alphas destinés à diriger la société, jusqu'aux
epsilons voués aux travaux manuels. Les bébés deltas ont été
soumis à une expérience destinée à créer chez eux une répulsion à
l'égard des livres et des fleurs.Texte étudié : Le meilleur des mondes : Le conditionnement des individus (Huxley)
L'un des étudiants leva la main ; et, bien qu'il
comprît fort bien pourquoi l'on ne pouvait pas tolérer
que des gens de caste inférieure gaspillassent le
temps de la communauté avec des livres, et qu'il y
avait toujours le danger qu'ils lussent quelque chose
qui fît indésirablement « déconditionner » un de
leurs réflexes, cependant... en somme, il ne concevait
pas ce qui avait trait aux fleurs. Pourquoi se
donner la peine de rendre psychologiquement impossible
aux Deltas l'amour des fleurs ?
Patiemment, le D.I.C. donna des explications. Si
l'on faisait en sorte que les enfants se missent à hurler
à la vue d'une rose, c'était pour des raisons de haute
politique économique. Il n'y a pas si longtemps (voilà
un siècle environ), on avait conditionné les Gammas,
les Deltas, voire les Epsilons, à aimer les fleurs - les
fleurs en particulier et la nature sauvage en général.
Le but visé, c'était de faire naître en eux le désir
d'aller à la campagne chaque fois que l'occasion s'en
présentait, et de les obliger ainsi à consommer du
transport.
- Et ne consommaient-ils pas de transport ?
demanda l'étudiant.
- Si, et même en assez grande quantité, répondit
le D.I.C., mais rien de plus. Les primevères et les
paysages, fit-il observer, ont un défaut grave : ils sont
gratuits. L'amour de la nature ne fournit de travail à
nulle usine. On décida d'abolir l'amour de la nature,
du moins parmi les basses classes, d'abolir l'amour de
la nature, mais non point la tendance à consommer
du transport. Car il était essentiel, bien entendu,
qu'on continuât à aller à la campagne, même si l'on
avait cela en horreur. Le problème consistait à
trouver à la consommation du transport une raison
économiquement mieux fondée qu'une simple affection
pour les primevères et les paysages. Elle fut
dûment découverte. - Nous conditionnons les masses
à détester la campagne, dit le Directeur pour
conclure, mais simultanément nous les conditionnons
à raffoler de tous les sports en plein air. En même
temps, nous faisons le nécessaire pour que tous les
sports de plein air entraînent l'emploi d'appareils
compliqués. De sorte qu'on consomme des articles
manufacturés, aussi bien que du transport. D'où ces
secousses électriques.
(Huxley, Le meilleur des mondes, Le conditionnement des individus)