Commentaire composé La Constitution d'Angleterre de “De l'esprit des lois”

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Résumé du commentaire composé
Commentaire composé sur La constitution d'Angleterre, extrait de L'Esprit des Lois de Montesquieu. Cette analyse sur La constitution d'Angleterre de Montesquieu a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du résumé
Extrait du commentaire composé du livre
“De l'esprit des lois”Ce texte est une critique implicite de la monarchie absolutiste de Louis
XIV. L'hypothèse faite est que la séparation des pouvoirs est essentielle à
la liberté politique.Texte étudié : Montesquieu, L'esprit des Lois, La constitution d'Angleterre
Il y a dans chaque État trois sortes de pouvoirs: la puissance législative, la
puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et la
puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil.
Par la première, le prince ou le magistrat fait des lois pour un temps ou
pour toujours, et corrige ou abroge celles qui sont faites. Par la seconde, il
fait la paix ou la guerre, envoie ou reçoit des ambassades, établit la
sûreté, prévient les invasions. Par la troisième, il punit les crimes, ou juge
les différends des particuliers. On appellera cette dernière la puissance de
juger, et l'autre simplement la puissance exécutrice de l'État.
La liberté politique dans un citoyen est cette tranquillité d'esprit qui
provient de l'opinion que chacun a de sa sûreté; et pour qu'on ait cette
liberté, il faut que le gouvernement soit tel qu'un citoyen ne puisse pas
craindre un autre citoyen.
Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps de magistrature,
la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'y a point
de liberté; parce qu'on peut craindre que le même monarque ou le même
sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement.
Il n'y a point encore de liberté si la puissance de juger n'est pas séparée
de la puissance législative et de l'exécutrice. Si elle était jointe à la
puissance législative, le pouvoir sur la vie et la liberté des citoyens serait
arbitraire: car le juge serait législateur. Si elle était jointe à la puissance
exécutrice, le juge pourrait avoir la force d'un oppresseur.
Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux,
ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs: celui de faire
des lois, celui d'exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les
crimes ou les différends des particuliers.
(Montesquieu, L'esprit des Lois, La constitution d'Angleterre)