Commentaire composé Chapitre 6, Livre I (Description d'un paysage de St-Malo) de “Mémoires d'Outre-Tombe”

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Résumé du commentaire composé
MEMOIRES D'OUTRE-TOMBE de CHATEAUBRIAND, LIVRE 1, CHAPITRE 6 : Analyse et commentaire de \"DESCRIPTION D'UN PAYSAGE DE ST MALO\"
Commentaire composé sur Description d'un paysage de St Malo de Chateaubriand (extrait du livre I, chapitre 6 de \"Mémoires d'Outre-Tombe). Notre analyse de La description d'un paysage de St-Malo de Chateaubriand (Mémoires d'Outre-Tombe) a été rédigée par un professeur de français.
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Extrait du commentaire composé du livre
“Mémoires d'Outre-Tombe”Texte étudié : Description d'un paysage de St-Malo de Chateaubriand :
Aujourd'hui, le pays conserve des traits de son origine : entrecoupé de
fossés boisés, il a de loin l'air d'une forêt et rappelle l'Angleterre : c'était
le séjour des fées, et vous allez voir qu'en effet j'y ai rencontré ma
sylphide. Des vallons étroits sont arrosés par de petites rivières non
navigables. Ces vallons sont séparés par des landes et par des futaies à
cépées de houx. Sur les côtes, se succèdent phares, vigies, dolmens,
constructions romaines, ruines de châteaux du Moyen-Âge, clochers de la
renaissance : la mer borde le tout. Pline dit de la Bretagne : Péninsule
spectatrice de l'Océan.
Entre la mer et la terre s'étendent des campagnes pélagiennes, frontières
indécises des deux éléments : l'alouette de champ y vole avec l'alouette
marine ; la charrue et la barque à un jet de pierre l'une de l'autre
sillonnent la terre et l'eau. Le navigateur et le berger s'empruntent
mutuellement leur langue : le matelot dit les vagues moutonnent, le pâtre
dit des flottes de moutons. Des sables de diverses couleurs, des bancs
variés de coquillages, des varechs, des franges d'une écume argentée,
dessinent la lisière blonde ou verte des blés. Je ne sais plus dans quelle île
de la Méditerranée, j'ai vu un bas-relief représentant les Néréides
attachant des festons au bas de la robe de Cérès.
Mais ce qu'il faut admirer en Bretagne, c'est la lune se levant sur la terre
et se couchant sur la mer. Etablie par Dieu gouvernante de l'abîme, la
lune a ses nuages, ses vapeurs, ses rayons, ses ombres portées comme le
soleil ; mais comme lui, elle ne se retire pas solitaire ; un cortège d'étoiles
l'accompagne. A mesure que sur mon rivage natal elle descend au bout du
ciel, elle accroît son silence qu'elle communique à la mer ; bientôt elle
tombe à l'horizon, l'intersecte, ne montre plus que la moitié de son front
qui s'assoupit, s'incline et disparaît dans la molle intumescence des
vagues. Les astres voisins de leur reine, avant de plonger à sa suite,
semblent s'arrêter, suspendus à la cime des flots. La lune n'est pas plus
tôt couchée, qu'un souffle venant du large brise l'image des constellations,
comme on éteint les flambeaux après une solennité.